Marseille
L’asphalte surchauffé lamine les mémoires
mutation de miroirs éphémères sans cesse dilatés
des oasis de forme balayent le bitume
des fragments des reflets y demeurent meurtris arrachant du tréfonds les échos de Babel
dans la fente liquide
un relent de violence remonte les courants
sous le goudron le verbe
sous la chaussé la haine
l’arrogance grandie qui submerge la mer
elle ou ce qu’il en reste
se réfugie la bas juste sous les bateaux
aux pieds de Cannebierre entouré par Nico et ST Jean tout au fond qui garde le Pharo
encore l’accent persiste mais ce n’est plus le même
déporté par les flux inventant la marée là ou ça fait …toujours qu’elle avait disparue
le souvenir s’écorche il pleut des rayons morts qui tombent des voix vides
tu suces tout le sang de mon âme d’enfant
je pleure pour les miens qui ne pourrons connaître la douceur du printemps
quand tu chantais encore
tes mélodies sucrées couchées sur nos chagrins
maintenant je m’en vais loin de ma chair d’asile
je garde dans mes tripes ta couleur de violette
stigmate de pensée dans mes yeux retournés
oh Marseille on croirait que le temps ta clouée au front de la madone
y a même plus de vierge
dans le feu de tes mains
que du sperme séché collant la dope blanche balayé par le vent qui ne te lave plus
oh Marseille tu dors
un opus permanent au puce du dimanche
ce but qui ne viens pas brûler le vélodrome
…aux putes dispersés dans ton ventre trop plein tu t’en va vers ta nuit
dans le cris d’une angoisse qui couve la tendresse
une pauvre tristesse au revers de tes reins
mais qu’est-ce qu’ tu fous Marseille
Marseille…M à air M amer c’est l’arène de l’âme qui rame à la marée et ton S amarré aux colères de mars
S l’aire de l’art pour son compte à rebours qui fait naître du son le tra de ton tambour
dispersé par le vent son rat te mort la tête
et le pieu du futur s’envole dans tes îles
S toi eux sans moi moi sans toit jeu sans il
tes ailes m’y emporte encore un peu pourtant
L et toi sur un fil dans ton ciel coule un cil
Marseille aime à air aime amer hais ou aime la mère
ton A dans l’R en art
dans l’arrêt des remparts ou le feu brûle l’F
pour du fard dans tes yeux
l’S qui s’interroge et le sel qui se colle
aux aile de tes îles
pour ta douceur Marseille
c’était l’eau de l’Huveaune et pas celle du Nil
comme un cil sur tes îles
comme un air sur tes ailes
c ’est l’art d’aimer la mer
la mère de la mer où les affronts s’essayent à tes rames amarrées aux lys dans l’œil du ciel
des amers aiment à air
ess elle encore
Marseille
maintenant je m’endors
c’est ton opus au puce d’un dimanche matin
…ce but qui ne viens plus brûler le vélodrome
aux putes dispersés dans ton ventre trop plein je m’en vais vers ta nuit
dans le cris d’une angoisse qui crache ta tendresse
une pauvre tristesse au revers de mes reins
mais qu’es tu fou Marseille
tu ne te souviens plus de Pomègue la longue qui mouillée sagement les pieds de Ratonneau
ni du bruit incessant d’où montait de tes veines cette rumeur de langue…
oh putain que c’est beau…