circulations poétiques

juin – juillet 2003 / L’Athanor Albi

Un projet pour les solitudes, visibles et invisibles. Production l’Athanor scène nationale d’Albi et Les guerriers du vent Avec le soutien de : DRAC Midi-Pyrénées , le conseil régional Midi-Pyrénées le contrat de Ville d’Albi…

Exposition sonore : « un lieu pour rêver » installation de lieux de recueillement poétique. Implantée plastiquement et diffusant par programmateurs des environnements musicaux et textuels spatialisés, cette installation réunissait les écrits réalisés par les participants aux ateliers organisés en amont l’ensemble des oeuvres était mis en lumière, la partition lumineuse était synchronisée à la partition sonore proposant au regard et à l’oreille une évolution constante des oeuvres …les visiteurs avaient la possibilité de se promener, de s’asseoir, voire de s’allonger, de jouir du temps nécessaire à la méditation, au repos de l’esprit, de plus ils pouvaient laisser leurs propres empreintes, sous forme d’écrits ou d’offrandes matérielles à l’intérieur de l’exposition, un espace plastiquement préparé étant prévu à cet effet. (“exposition dans l’exposition ».)

entrer en fragilité, en solitude positive.

Nécessité d’un lieu de recueillement actif … gérer son temps de visite, d’écoute, de réflexion, de repos, d’actions réactives (écritures, dessins, décision de

revenir avec un objet particulier [ma réponse]…) En choisissant son propre parcours au sein d’une exposition sonore spatialisée, le visiteur agit sur l’orchestration en favorisant telles sonorités par rapport à telles autres du fait même de la disposition des enceintes et du caractère multipiste de la diffusion (chaque enceinte émettant des sons différents comme s’il s’agissait d’autant de petits ensembles musicaux répartis dans tout l’espace.) Par ailleurs, le visiteur organise sa propre écoute par rapport à son  regard : attiré par une peinture, il se rendra compte, en s’en approchant, que l’environnement sonore a changé. Il pourra également s’asseoir où il le désire (mise à disposition de petits pliants), voire s’allonger (tissus, cousins), fermer les yeux ou au contraire être en perpétuel mouvement. La possibilité d’emporter un poème, de laisser une trace en échange (écriture d’un autre poème ou simple réaction, chronique, dessin…) de revenir pour installer un objet (offrande plastique) ou tout simplement pour se promener, déambuler, ou se recueillir, place le visiteur dans une position active et lui propose une autre approche de l’œuvre d’art.

Ont participé à cette aventure :

Scène nationale l’Athanor
Maison de retraite de Rabastens
Lycée professionnel Toulouse Lautrec
Le foyer thérapeutique La Renaudié
Ecole primaire du quartier Cantepeau

prélude

pendant l’année précédant la mise en place de l’installation des ateliers « poétiques » (rencontres plastiques, sonores, textuelles, imaginales) ont été organisés : écoles, lycées, foyer thérapeutique, maisons de retraite, permettant à des personnes de communiquer entre elles par l’intermédiaire du vecteur poétique.
.les productions, textuelles, graphiques, sonores ou vidéo ont régulièrement circulé de lieu à lieu sous forme de cadeaux (principe d’offrandes), selon le schéma de donner/recevoir sans forcément savoir à qui l’on donne et de qui l’on reçoit, créant ainsi le principe des Circulations Poétiques.